Intervention de David Belliard
Un budget est la transposition au plan financier de choix politiques. Décider d’investir dans certaines directions ou privilégier certaines structures repose sur une conception de la Métropole et traduit ses priorités. Soit l’on décide d’une Métropole solidaire, désireuse de réduire l’impact environnemental et les inégalités métropolitaines qui représentent pour certains une faiblesse pour son attractivité. Les groupes de travail qui préparent le futur projet métropolitain ont largement mis cette dimension en évidence. Soit l’on continue d’accepter la baisse des dotations qui étrangle les collectivités locales et notre métropole. La neutralisation de la CVAE par la baisse des dotations en est un exemple.
Notre groupe pense donc que la faiblesse financière structurelle de la Métropole, liée à la décision du législateur de retenir le principe de neutralité budgétaire, est porteuse de danger à moyen terme.
Si la Métropole n’a pas les moyens d’agir, il sera aisé pour ses détracteurs de demander sa disparition. Notre groupe se joint à la demande formulée par mon prédécesseur, à savoir l’ouverture d’une discussion sur des dispositions à prendre pour ne pas mettre en péril les communes ni la Métropole et afin que cette dernière fasse des propositions formelles au législateur sur une organisation financière qui assurerait sa pérennité et sa capacité d’investissement dans une optique de développement et de réduction des inégalités et de notre impact environnemental.